Des observateurs autochtones transmettent leurs connaissances

Le vent balayait la prairie sous un soleil éclatant, comme on peut s’y attendre en été au Manitoba. Le VUS de location s’est arrêté et quatre personnes en sont sorties. Deux d’entre elles étaient des inspecteurs de l’organisme fédéral de réglementation des pipelines, qui s’appelle désormais la Régie de l’énergie du Canada. Les deux autres, des observateurs autochtones, représentaient la Première nation Peguis et la Manitoba Métis Federation.

Ils étaient arrivés à destination : le champ d’un agriculteur situé sur le territoire visé par le Traité no 2. C’était aussi l’emplacement du pipeline de ressort fédéral qu’ils étaient venus inspecter.

L’inspection visait à s’assurer que l’entreprise respectait les règles de protection de l’environnement. Les inspecteurs fédéraux avaient été formés pour chercher les possibilités d’amélioration et trouver des solutions avant que quelque chose ne tourne mal.

Les observateurs étaient également là pour inspecter le travail en cours et apporter, au sujet du terrain, de l’information qu’une personne sans connaissances ni antécédents culturels autochtones n’aurait pas nécessairement.

Les observateurs autochtones étaient là pour transmettre leur expertise, mais pas seulement.

« Travailler avec les observateurs m’a aidée à voir les choses différemment », explique Andria, l’une des inspectrices de l’environnement de la Régie de l’énergie du Canada.

Andria, qui est biologiste de formation et inspectrice certifiée, travaille pour l’organisme de réglementation fédéral depuis plus de cinq ans.

« Les moniteurs ont tellement de connaissances locales sur la faune et la flore. Ils m’ont appris des choses sur les écosystèmes locaux que je n’aurais probablement jamais apprises autrement. »

Grâce à ce partenariat forgé avec des observateurs autochtones, les inspecteurs comme Andria apprennent à voir leur travail sous un angle différent, ce qui profite à tout le monde.

Entre août 2018 et janvier 2019, des observateurs autochtones ont accompagné nos inspecteurs et nous ont fait part de leurs connaissances lors de 35 inspections : une en Alberta, neuf en Saskatchewan et 14 au Manitoba. Il y a déjà des observateurs autochtones pour le projet de remplacement de la canalisation 3 et le projet d’agrandissement de Trans Mountain.

La Régie de l’énergie du Canada soutient les efforts déployés par le gouvernement pour promouvoir la réconciliation avec les Autochtones. Nous examinerons des moyens de faire participer les communautés autochtones à l’ensemble du cycle de vie des projets d’infrastructure énergétique et d’intégrer les connaissances, les valeurs et les perspectives autochtones à notre surveillance des projets.

Voici d’autres façons dont nous modifions notre façon de travailler avec les peuples autochtones.

  • Nous rencontrons les communautés autochtones plus tôt pour savoir qui pourrait être touché par les projets que nous réglementons. Nous pouvons ainsi mieux comprendre leurs préoccupations et expliquer de quelle façon la Régie de l’énergie du Canada oblige les entreprises à rendre des comptes en matière de protection des droits et des intérêts autochtones.
  • Nous sommes en train d’élaborer une politique nationale de surveillance autochtone afin de bénéficier du savoir autochtone lors de la construction et de l’exploitation des projets d’infrastructure réglementés par la Régie de l’énergie du Canada.
  • Nous formons nos employés pour qu’ils comprennent mieux l’histoire et la culture autochtones, ainsi que les problèmes contemporains auxquels doivent faire face les des peuples autochtones du Canada.
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